Thaïlande I

lundi 30 novembre 2015

Jour 27 au jour 29: sur le chemin de Bangkok, Bang Pa In...

Toujours sous un gros soleil et humide en masse. J’ai dû perdre du poids juste en déshydratant. Je peux boire 2 bouteilles d’eau de 1,5 litre par jour et prendre qq thés le soir sans devoir passer ma nuit aux toilettes. Aujourd’hui, train pour Bang Pa In, visite du Palace et un autre train pour Bangkok. Repos 3 jours puis, avion jeudi pour la Birmanie.

Le train pour Bang Pa In (15 min. pour 10 km) me coûte 3 bahts (0,10$). C’est aussi ce que ça m’a coûté pour utiliser les toilettes de la gare ! Et celui pour Bangkok ? 12 bahts (0,45$) pour 1h30 et 60km environ.

En chemin pour Bangkok, je me suis arrêté 1h30 à Bang Pa In pour visiter le palais d’été du roi Rama V. L’entrée est de 100 bahts, soit 4$. La mototaxi pour se rendre de la gare au Palais est de 20 bahts. Aucune photo n’est permise à l’intérieur des bâtiments et c’est dommage. Il y a là des choses superbes dont la salle du trône de ce roi ornée de défenses d’éléphant. Les rois de cette époque avaient beaucoup de responsabilités mais pouvaient mener une sapré belle vie dans un environnement extraordinaire. Celui-ci est surnommé le Petit Versailles. J’ai inclus plusieurs photos des lieux que Rama V habitait l’été (1729,1740,1759) dont la tour Ho Withun Thasana (1749) oû il aimait aller admirer les étoiles et le petit pavillon bouddhique Aisawan Thipphaya-at (1758) installé en plein milieu du lac artificiel.

À Bangkok, je dors au Full Hostel situé dans le même secteur que ma dernière visite ici (Samsen soi 2). C’est une chambre simple pour 300 bahts (11$) avec ventilo, wifi mais avec toilette partagée et sans fenêtre extérieure. Ça me semble très bien et à bon prix pour le secteur. J’espère que ça sera plus tranquille que le Back Home Backpackers. En tout cas, pour 1$ de plus, je perds la clim (je m’en fous !) mais je gagne en intimité.

Je soupe sur Thanon Rambuttri, la rue des bibittes mangeables, adjacente à Khao San Road. Ah oui, j’ai un petit rhume depuis 2 jours, consécutif, je crois, à mes entrées aux dépanneurs hyper climatisés après avoir sué en ta…. en visitant un site. (1763).


Jour 28, mardi 1er décembre 2015 : dès ma sortie de l’auberge à 8h, la température écrasante, étouffante et humide au possible m’assomme. C’est pire que lors de mon dernier passage ici à Bangkok. Et pourtant, c’est la saison fraîche !
Aujourd’hui, prendre soin de mon rhume et écrire au Starbucks. C’est la seule place à date en Thaïlande sauf au Mutmee à Nong Khai, que je trouve un thé de bonne qualité ; je le paie le même prix qu’à Montréal, soit 3$ environ. Ailleurs, c’est du Lipton en sachet ; pas cher mais ça vaut pas cher.

Jour 29, mercredi 2 décembre 2015 : même horaire qu’hier et même température. Je me prépare pour mon départ au Myanmar. J’ai réservé ma chambre pour le retour, juste à temps pour le Jour de l’An. Je passe donc Noël en Birmanie. Ce sera assurément très différent. Seul, sans famille, sans amis, au loin ! Je me fais l’effet de Lucky Luck. Snif, snif ! C’était un peu de nostalgie avec la musique de Noël qui joue dans les haut-parleurs du Starbucks et le rhume qui me fait éternuer.
Violent orage de 1/2h avec éclairs vers 13h30.
On se reparle au Myanmar!


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http://1drv.ms/1N3gVHS


dimanche 29 novembre 2015

Jour 26: une journée avec les singes de Lopburi

Aujourd’hui, le train pour Lopburi m’attend. C’est la fête là-bas. Il y a le buffet des singes ! Ce train me coûte 20 bahts (0,75$) pour un aller-retour de 134 km totalisant 5h (1655). Le hic, c’est que les trains en Thaïlande ne sont pas fiables. Et c’est confirmé ; il a une heure de retard au départ ! Pour embarquer dans le train, je traverse les voies (1654) jusqu’à la plateforme la plus éloignée de la gare de sorte que je peux entrer dans le train pendant que les passagers arrivés à destination débarquent de l’autre côté. Ainsi, le train ne reste qu’une minute en gare.

Lopburi a fait partie de l’empire khmer au 10e siècle. Ce village était très apprécié du roi Narai pcq c’est moins chaud et humide que sa capitale Ayutthaya. C’est ainsi qu’un palais y a été érigé entre 1665 et 1677. Voilà pour l’Histoire.

Arrivé à Lopburi, je me rends au Phra Prang Sam Yod situé en plein centre-ville au bout de la rue principale qui n’a pas de nom sur aucune des 3 cartes que j’ai mais qui est parallèle au chemin de fer.

Ce wat d’origine hindouiste est dédié au dieu Kala dont les singes sont ses enfants. C’est pourquoi ceux-ci sont vénérés et surtout tolérés, en ce qui me concerne. Ce wat (50 bahts) est composé uniquement de 3 prang de style lopburi (1662) collés ensemble. Ce style est à mi-chemin entre l’influence khmer et le futur style ayutthaya. Mais les singes y règnent en maîtres. Il y en a même un qui est sauté sur mon sac à dos pendant que je prenais des photos (1668). Ch’t’é faitte un saut ! Le petit chr… ! Ces sapré singes dédaignent la bonne bouffe (1674) et préfèrent les boissons gazeuses (1670). Comme quoi il n’y a pas que les humains qui mangent du fast food.

En sortant de ce wat, je mange une douzaine d’œufs de perdrix (1681), je crois, servi sur un lit de chou haché accompagné d’une saucisse. Excellent déjeuner !

L’étape suivante me mène au palais royal sis sur le même site que le musée (150 bahts) au bout de la rue Ratchadamnoen, perpendiculaire à la rue principale. Pour le palais d’origine, il ne reste que les murs (1692) alors que qq pavillons ont été restaurés (1699) et servent au musée d’histoire de la région (1688,1690). J’ai appris trop tard que les photos intérieures étaient interdites.

Avant de quitter Lopburi, je me rends visiter et relaxer au wat Phra Sri Ratana Mahathat (50 bahts). En passant, Phra veut dire Bouddha en thaï. Ce vieux temple bouddhique du XIIIe siècle de style Angkor Wat a conservé d’importants vestiges (1708,1711,1715).

Un petit aparté : il y a beaucoup de femmes avec tchador à Ayutthaya et Lopburi alors que je n’en ai vu aucune à Bangkok. Même remarque pour les Chinois ; j’en ai vu beaucoup dans le nord-est, de Nong Khai à Khong Chiam, sur la frontière laotienne, mais très peu à Bangkok sauf dans le quartier chinois, bien sûr. Comme les Québécois à l’étranger, ces gens vivent en petit cercle fermé.

Et c’est le retour en train vers Ayutthaya (1720,1724). (1700)

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http://1drv.ms/1N3gg9m

samedi 28 novembre 2015

Jour 25: vélo à Ayutthaya

Aujourd’hui, je loue un vélo pour faire le tour du site sous un gros soleil. Je pédale de 8h30 à 16h puis de 18h30 à 20h puisque je me suis rendu souper à l’autre marché de nuit. Et quand je dis le tour du site, ce n’est pas vrai ! Ayutthaya est une très grande ville, en grande partie sur une grande île, et les sites sont éparpillés un peu partout sur cette île. C’est pourquoi même en vélo, ça m’a pris près de 8h pour en faire le tour. Et je n'ai pas tout fait!

La tournée commence par le repérage de la gare de train puisque je le prendrai à qq reprises dans les 2 prochains jours. Pour ce faire, je prends le ferry (5 bahts,1569) pour traverser la rivière Prasak afin de me rendre sur le continent en 5 minutes. Cette rivière se jette plus loin dans le Chao Praya. Après le repérage (1570), je reviens sur l’île par un pont qui mène à la rue Rotchana, direction ouest. Stressante, cette traversée ! Puis, je me rends au TAT pour prendre de l’info complémentaire sur Ayutthaya. En sortant de là, je prends la rue U Thong, direction est, pour me rendre via un autre ferry au wat Yai Chai Mongkhon (20 bahts), en passant par le wat Phanan Choeng que j’ai visité hier en bateau. Celui-ci était superbe mais l’autre l'est encore plus.

Et c’est vrai ! Et il y a du monde, tout ça sous un soleil écrasant ! Lui aussi de style khmer construit en 1360, je peux voir un bouddha couché de 7 mètres (1592) Mais c’est surtout le chedi qui m’épate ! Le plus haut en ville : 60 mètres et il penche ! Édifié en 1592 pour fêter la victoire du roi Naresuan sur les Birmans. À l’intérieur, tout en haut des escaliers (1601), il y a un puits dans lequel les gens jettent des sous (1598) comme offrande et des bouddhas sur lesquels les fidèles collent des feuilles d’or achetées 20 bahts (1597).

Je retourne sur l’île par le même chemin en suivant U Thong vers l’ouest. J’enfile les wat. Thammikarat avec son bouddha en cuivre (1625), Yannasen, et Ratchaburana sont les 3ers, tous gratuits. Noter que les wat sont gratuits pour les autochtones ; seuls les « foreigners » paient. Ce dernier fut construit en 1424 sur le lieu oû deux frères à dos d’éléphants se sont entretués pour le pouvoir. C’est dans ce prang (1632) que le roi cacha son trésor dans ce sous-sol scellé (1645) pour éviter qu’il soit pillé par les Birmans en 1767. Un dixième du trésor fut découvert il y a une cinquantaine d’années, je crois, et transféré au Musée national Chao Sam Praya. Les 9/10e ont été pillés et n’ont pas été retracés. À la noirceur et sous les projecteurs, j’ai entrevu les wat Mahathat (1651) et Watthanaram, tous deux fermés à cette heure tardive. (1574,1581,1612).

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vendredi 27 novembre 2015

Jour 24: décevante Pak Chong et vive Ayutthaya

Je repasse par Nakhon Ratchasima pour me rendre par un autre bus vers Pak Chong (73 bahts/3$ pour 1h30 de trajet) oû je compte me rendre au parc national de Khao Yai. Le bus me débarque en plein centre-ville. La ville est bien plus grosse que ce à quoi je m’attendais. Je n’ai pas réservé au Greenleaf mais j’ai envoyé un courriel ce matin et j’ai téléphoné. On m’a répondu que c’était plein pour les prochains jours mais de rappeler à mon arrivée à Pak Chong. Ce que je m’empresse de faire.

Et là, on me confirme qu’il n’y a pas de disponibilités pour les 2 prochaines nuits, puis on raccroche sans que j’aie terminé mes questions. Je rappelle pour connaître l’horaire des treks ; on me répond de regarder mes courriels ; je lui dis que je n’ai pas d’internet oû je suis ; il me répète de regarder mes courriels et me ferme la ligne au nez. Frustré, je traverse la rue et je prends le prochain bus pour Ayutthaya.

Ça semblait tellement un beau trek à prix abordable ave un guide expérimenté ; j’avais eu la veille à Phimai, de belles références confirmées par mon guide Routard. Je suis terriblement déçu ! Je rate le parc Khao Yai après avoir manqué les sites khmer au sud de Surin.

À Ayutthaya, oû j’arrive vers 14h, l’auberge proposée par la jeune voyageuse croisée à Phimai est pleine. Il y a des jours comme ça oû ça ne marche pas comme je veux ! J’en trouve un autre 100 mètres plus loin, le ToTo Guesthouse, oû je loue une chambre simple pour 200 bahts/7,50$ avec ventilo et toilette et douche partagées.

Je dîne, puis je pars faire le tour de l’île en bateau (1497,1499,1505,1506,1521) pour 200 bahts, le centre historique d’Ayutthaya étant sur une île. Nous faisons 3 arrêts dans des wat sur le continent. C’est bien pensé puisque je ferai les wat de l’île, en vélo demain.

Le 1er est le wat Phanan Choeng (entrée : 20 bahts) reconnu pour son bouddha assis de 19 mètres de haut édifié en 1325 (1496,1512,1513). Puis c’est le wat Phutthaisawan (gratuit) (1526,1538) avec son bouddha couché, pour finir avec le wat Chai Watthanaram gratuit lui aussi (1546). Ce wat est du style khmer que je trouve très chargé mais très bien conservé, surtout son stupa de 35 mètres de haut (1556). Le tour se termine à la noirceur dans des klong (canaux), là oû les gens mangent, dorment et vivent. Nous sommes partis à 16h et le tout s’est terminé en face du marché de nuit vers 18h, heure à laquelle ouvre ledit marché.

Je retourne avec le groupe à l’auberge pour souper d’un club sandwich (1566). En Thaïlande, les sandwiches sont faits de 2 tranches de pain coupées en deux ce qui forment 4 triangles. Puis, on dispose les 4 morceaux l’un pardessus l’autre formant un demi-sandwich à 4 étages. Et entre chaque tranche, il y a une garniture. On ne peut pas les séparer sinon la garniture du milieu tomberait. Donc un club est constitué de 2 sandwiches l’un pardessus l’autre avec une garniture entre les 2 sandwiches. Ça fait beaucoup de pains. Et en plus, les frites sont sèches. Ça prend de l’eau en mangeant pour ne pas m’étouffer !

Après souper, je retourne au marché par curiosité. Puis dodo. Journée frustrante qui se termine bien.

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jeudi 26 novembre 2015

Jour 23: Prisat Phimai

Petite virée dans la partie moins commerciale du village en matinée. Rien de spécial : il y a un wat à chaque coin de rue (1451,1454), comme partout ailleurs en Thaïlande. Je rentre déjeuner (1457) avant que le soleil ne m’écrase. Farniente en PM.

Je visite le prisat Phimai, situé en plein centre du village, au bout de ma rue en fait, au coucher du soleil. Il s’agit d’un ensemble de structures khmer construites surtout au 12e siècle. Ce site a servi à l’origine le culte hindou mais a été dévié plus tard vers le bouddhisme. Le prang central (1464,1473) de 28 mètres de haut est en grès blanc altéré par la pollution (pluies acides). Au centre du prang, le lingam de Shiva (sorte de statue phallique) a été remplacé par un bouddha assis à l’ombre d’un nâga (serpent cobra) à 7 têtes (1471). Superbe ensemble bien conservé et/ou bien rénové. Important site religieux de l’Isan. Beaucoup de symbolisme apparaît sur l’ensemble du site comme le pont des nâgas qui est le point de départ du trajet menant au prang central. Il marque la liaison entre le monde des hommes et le monde des dieux. Le corps du cobra mythique sert de main courante. Ou encore le prang central qui représente le mont Meru en Inde, le mont sacré des hindouistes.

En sortant du parc historique de Phimai, je soupe d’une pizza, façon Thai (1489), cuite dans un four inconnu (1487), genre d’autocuiseur qui rôtit la pizza. Tout juste OK avec un Coke.

J’ai aussi retiré avec ma carte de crédit 10 000 bahts/400$ sans problème mais ce retrait me coûte 200 bahts/7$. Hiiiiiiiii, c’est cher ! En faisant un virement par internet de mon compte de caisse vers mon compte Visa, je m’évite les frais de crédit qui commencent au moment du retrait à près de 20%.

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mercredi 25 novembre 2015

Jour 22: un arbre incroyable

Je pars de Surin vers 7h. J’ai un bus (1392) à 7h30 pour Nakhon Ratchasima. J’ai 4h de route à faire, 175 km pour 115 bahts (4,50$), dans un gros bus climatisé. Je ne m’arrête pas ici. Très grosse ville, 200 000 habitants, sans intérêt. J’ai à peine le temps de ramasser ce qui semble être un hot dog farci au chou et aux concombres avec mayo peut-être, que le bus de midi pour Phimai, 1h30 et 50 bahts, est prêt à partir.

J’arrive à Phimai vers 13h30, en pleine chaleur. Direction le Boonsiri Guesthouse (1395) oû je vais dormir en dortoir pour 150 bahts (6$). J’y suis seul. Ça devient une habitude. Je prends donc mes aises dans ce dortoir de 6 lits simples. Mon sac est à peine déposé que je pars en exploration, direction le Musée national.

Ce musée abrite surtout des singha (1407), linteaux (1408), frontons(1410) et statues (1404) rapportés de divers sites archéologiques de l’Isan, la région que je visite depuis une dizaine de jours. Ces artéfacts appartiennent à différentes périodes de la région (Dvaravati, Khmer, etc.). Le joyau du musée est une statue de pierre de Jayavarman VII (1406), le dernier grand roi khmer ayant régné à l’apogée de ce royaume, soit de 1181 à 1219. Cet empire s’étalait de Sukhothai au nord de la Thaïlande jusqu’aux confins la Birmanie à l’ouest et au sud, jusqu’en Malaisie, le Cambodge en étant le centre.

A la sortie du musée, je marche 2-3 km sous un soleil ardent en direction d’une attraction incroyable. Il s’agit d’un arbre, un banian géant de 350 ans (1422). Cet arbre en parasite un autre, l’étouffe et lance vers le sol des racines aériennes qui s’ancreront dans le sol et formeront un tronc par racine. Il est tellement immense que je peux marcher sur la promenade qui y a été aménagé sous sa canopée (1426). Cette promenade circulaire aménagée avec tables, bancs et chapelle (1429) doit bien avoir 1 km de long. Le banian est un arbre sacré pour les bouddhistes puisque le Bouddha reçut l’Illumination sous l’un d’entre eux.

En revenant vers mon auberge, je tombe sur une fête bouddhique dont personne ne peut m’indiquer ce que c’est. Mais ça promet avec bouddha revêtu de doré, immenses haut-parleurs et une grande quantité de tables décorées (1434). Ça commence en soirée et il y a de tout, parade (1437), musique, bouffe (1440), animation pour tous (1443,1449), bougies sur le lac (1448) et offrandes (1445,1447). (1398).


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mardi 24 novembre 2015

Jour 21: Contrôle militaire

Sous le gros soleil du matin, je prends le départ en minibus climatisé 16 places à 7h45, après m’être approvisionné de clémentines au marché d’en face. Bien sûr que nous serons 20, 2h plus tard, à Ubon Rachathani. Puis, j’embarque dans un gros bus pas mal usagé avec clim et ventilo au plafond, pour Surin, une ville de 40 000 personnes. Je devrais y être dans 3h (190km) pour 133 bahts (5$).

Dans cette région, si proche de la frontière cambodgienne, il y a un litige frontalier. Même qu’à la frontière, il se tire dessus à l’occasion, à l’arme lourde. Chacun se déclare propriétaire du prasat Khao Preah Viharn, un site archéologique khmer majeur situé sur le chemin pavé unissant autrefois Angkor wat au prisat Phimai mais la cour internationale a statué que ça allait au Cambodge, ce que réfute la Thaïlande. C’est peut-être la raison expliquant le fait que nous ayons été contrôlés 4 fois, une fois hier et 3 fois aujourd’hui.

Après une heure de voyage (sur 3h de prévu), nous arrivons à Sisaket oû le bus s’arrête au terminal routier. Et là, c’est mon 3e contrôle (sur 4). Une dizaine de personnes se mettent à vérifier le bus, surtout la place occupée par le chauffeur. Ces personnes portent 4 uniformes différents : police, armée, forces spéciales et un autre uniforme inconnu, en plus de la madame responsable de la compagnie à ce terminal. Tout le monde doit descendre; tous s’assoient dans la gare (1359) sauf moi. On me demande de changer de bus avec un nouveau billet de transport déjà payé. (J’espère, vu que j’avais déjà payé mon voyage!) Une heure plus tard, vers 10h40, je repars pour Surin oû j’arrive vers 13h30. Tout s’est passé en douceur et gentiment pour tout le monde.

Je pars à pied, sac au dos, pour le Surin Sangthong Hotel. En chemin, plusieurs me saluent en souriant ; tout le monde sourit. Sympathique comme arrivée dans une nouvelle ville. Pour 150 bahts, j’ai une chambre simple au 3e étage, sans ascenseur avec cuvette turque (1391). Une chance qu’il y a des toilettes occidentales au rez-de-chaussée. Et c’est là que le bandeau pour les yeux et les bouchons d’oreilles sont utiles. Les rideaux et les murs ne sont pas épais de sorte que la lumière et les bruits du corridor se rendent jusqu’à moi. Bof, il y a pire !

Je sors manger au marché de jour puis je me rends au TAT, Tourism Authority of Thailand, pour cueillir de l’info. Bien accueilli en anglais semblable au mien. On me signale que le Festival annuel des éléphants (1363) s’est terminé il y a 2 jours. C’est dommage ; ça semblait assez exceptionnel avec les éléphants qui se promènent dans la ville puis donnent un spectacle au Stade ! Parodie de la bataille d’Ayutthaya contre les Birmans et partie de football (soccer) étaient au programme.

Puis je tente de réserver une excursion vers 2 sites archéologiques khmers au sud de Surin. Vu que je suis seul, pour visiter Prasat Phanom Rung et Muang Tham, ça me coûterait 100$ pour un jour. Trop cher, je laisse tomber ! Je pourrais louer un scooter pour y aller mais je dois donner mon passeport en garantie et je n’aime pas ça. Retour à l’hôtel après un petit détour par le wat Buraparam (1372, 1373), le wat principal de Surin. Je suis toujours épaté par les ressemblances entre les différentes religions. Ici, c’est l’Illumination du Bouddha (1375) qui ressemble étrangement à l’Ascension de Jésus ou au départ vers les cieux de Mahomet sur son cheval. Ils ne meurent pas eux autres, ils s’envolent !

En allant souper au marché de nuit (1383,1384), au crépuscule, vers 18h, j’aperçois, en fait, j’entends des centaines d’oiseaux installés sur les fils électriques au-dessus de ma rue. Ça piaille en masse !

Petite anecdote : avec l'arrivée de l'ère de la consommation en Thaïlande, les moines sont le groupe ayant le plus haut taux de diabète ; ils vivent d’aumônes et les gens leur donne du Coke au lieu du riz ; j'ai vu ça aussi au Mexique ; les animistes offrent des boissons gazeuses ou énergisantes à leurs dieux ; est-ce l'évolution ou la mondialisation?


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